Les avantages de la chirurgie 3D au service de la chirurgie vitréo-rétinienne

L’arrivée des nouvelles technologies au bloc opératoire transforme la prise en charge des patients atteints de maladies rétiniennes. Optimisation des techniques chirurgicales, assistance des interventions par systèmes robotisés, la chirurgie ophtalmologique est en constante évolution.

Assisté par de nouvelles interfaces numériques et/ou des robots, le chirurgien intervient dans des champs encore non atteignables par l’œil et la main humaine il y a quelques années. Haute précision des gestes chirurgicaux, optimisation ergonomique du chirurgien et des patients, la prise en charge des maladies rétiniennes prend un nouveau tournant.

Chirurgie 3D au bloc opératoire, une innovation au service des patients et des chirurgiens [1]

La chirurgie 3D est une révolution technologique qui introduit les écrans 3D ultra-haute définition (UHD) permettant une chirurgie dite « tête haute ». Ces nouveaux dispositifs ouvrent la voie vers la chirurgie de demain et offrent une ergonomie nouvelle pour le chirurgien.

Avantages pour le patient

  • Meilleure adaptation au patient
    Les systèmes 3D-UHD offrent la possibilité de s’adapter aux patients présentant des limitations musculo-squelettiques sévères (cyphose sévère) ou des problèmes de positionnement (orthopnée). Quelle que soit la position du patient, le microscope pourra être placé de façon à être centré sur l’œil du patient même si les oculaires ne sont plus accessibles au chirurgien.

  • Optimisation des niveaux d’illumination
    Par rapport à un microscope standard, l’utilisation de caméras CMOS à haute sensibilité permet de diminuer les niveaux d’illumination et ainsi réduire les risques de photo-traumatisme et de photo-toxicité.

Avantages pour le chirurgien

  • Diminution du phénomène d’asthénopie
    La vision prolongée dans les oculaires peut être source de fatigue visuelle, diminuée grâce aux systèmes 3D-UHD.

  • Diminution des contraintes liées au port de lunettes
    Le port de lunettes de correction ou de verres progressifs, pouvant gêner la vision au travers des microscopes, n’est plus une contrainte grâce aux systèmes 3D-UHD.

  • Amélioration de la profondeur, de l’élargissement et de la netteté du champ opératoire
    Grâce à l’utilisation d’un grossissement beaucoup plus important et une mise au point optimale sur l’ensemble du champ opératoire, au centre et en périphérie, le champ opératoire est mieux contrôlé dans son ensemble. De plus, les systèmes 3D-UHD permettent de jouer sur l’ouverture de la caméra, offrant ainsi la possibilité au chirurgien de déterminer la profondeur de champ qui lui convient.

  • Amélioration de la résolution de l’image
    L’utilisation d’une caméra HD et d’un écran 3D-UHD permettent d’obtenir une résolution très élevée et donc de travailler à fort grossissement, ce qui est d’autant plus aisé du fait du gain en stéréoscopie.

  • Réalité augmentée ou améliorée
    Grâce à ces systèmes de visualisation électronique, il est possible de jouer sur la balance gain/contraste et d’ajouter des filtres couleurs à l’image, permettant ainsi d’ajuster les couleurs pour augmenter le contraste dans certaines situations. De plus, sur les microscopes équipés d’OCT, l’image produite peut directement être intégrée sur l’écran offrant alors une meilleure lisibilité des images.

  • Enseignement et communication
    À présent, toute l’équipe chirurgicale partage le même champ de vision que le chirurgien avec la même profondeur de champ. Les techniques opératoires parfois complexes peuvent être clairement visualisées, et permettent ainsi de participer à la formation des internes et des chirurgiens moins expérimentés.

Dans l’œil du chirurgien

Ce reportage vidéo vous propose une immersion au cœur d’une intervention de chirurgie vitréo-rétinienne avec utilisation d’un système de visualisation 3D. Pour l’occasion, Frédéric Matonti, professeur des universités, chirurgien rétinologue, nous a ouvert les portes du bloc opératoire de la clinique Juge à Marseille.

Références

[1] Matonti F, et al. Les Cahiers d’Ophtalmologie Fév./Mars 2021;n°243:36-40.

M-FR-00007093-1.0
Établi en décembre 2022