Implants rétiniens : le futur pour les patients atteints de DMLA ?

DMLA sèche : les implants sous rétiniens, nouvelle option pour les patients ? [1] [2]

Quel est l’objectif ? Permettre aux patients de retrouver une partie de leur acuité visuelle, c’est-à-dire de pouvoir à nouveau lire et voir les détails.
Comment ? Ces implants exploitent la lumière infrarouge pour activer les courants délivrés par les photodiodes permettant une utilisation de plus fortes luminances.
Ces implants se composent d’une puce introduite sous la rétine sans lien filaire. La puce est reliée à des lunettes comportant une caméra et un projecteur infrarouge, un lien vers un microprocesseur de poche et une source infrarouge.
Ce système permet de convertir les photographies de l’environnement en images monochromes infrarouges qui seront projetées sur la rétine contenant l’implant.
Des résultats prometteurs ont été obtenus chez l’animal et ont permis le démarrage de la phase clinique chez des patients atteints de DMLA.

Implants rétiniens : où en sommes-nous aujourd’hui ? Que nous réserve demain ?

Visionnez la vidéo du Pr Pierre-Olivier Barale, praticien hospitalier, ophtalmologiste au Centre hospitalier national d’ophtalmologie des quinze-vingts – Paris.

Seuil critique de cécité : quels outils, quelles nouvelles technologies pour le dépasser ? [1]

Bien que certains systèmes d’implants restaurent une acuité visuelle permettant de se rapprocher du seuil de cécité, des études sont menées pour essayer d’améliorer et de dépasser ce seuil critique pour faire passer les patients du stade d’aveugle à malvoyant.
Les nouvelles innovations passent par l’utilisation de nouveaux matériaux pour optimiser l’efficacité des stimulations électriques, qui dépendent de la conductivité des électrodes (exemple : diamant ou graphène).
Des équipes travaillent également sur des matériaux photosensibles continus, organiques ou minéraux comme le dioxyde de titane, ou encore sur le remplacement des implants par des nanoparticules photosensibles.

Implants liquides : l’intérêt des nanoparticules [3]

Encore au stade pré-clinique, une équipe italienne travaille sur une technologie basée sur les nanoparticules d’environ 300 nanomètres sensibles à la lumière.
Cette prothèse rétinienne liquide artificielle injectable est constituée de polymère P3HT NPs, dont l’objectif est de rectifier les photorécepteurs dysfonctionnels.
Selon les auteurs, ces nanoparticules se comportent comme des « cellules photoélectriques minuscules », remplaçant les photorécepteurs dysfonctionnels.

P3HT NPs : poly[3-hexylthiophene]

 

Références
[1] Picaud S, Sahel JA. Restauration de la vision Science-fiction ou réalité ? Médecine/sciences. 2020;36:1038-44.
[2] Miqit MMK, et al. PRIMA subretinal wireless photovoltaic microchip implantation in non-human primate and feline models. PLoS One. 2020 Apr 8;15(4):e0230713.
[3] Maya-Vetencourt JF, et al. Subretinally injected semiconducting polymer nanoparticles rescue vision in a rat model of retinal dystrophy. Nat Nanotechnol. 2020 Aug;15(8):698-708.

M-FR-00007093-1.0
Établi en décembre 2022